Interview Anthony NARALINGOM – hub.brussels

Pourquoi sont-ils nos partenaires pour cette seconde édition du HACKCOVID, pourquoi nous ont-ils fait confiance, pourquoi ils VOUS font confiance pour trouver des solutions à des thématiques qui se situent au cœur de leurs métiers ?

Anthony NARALINGOM, conseiller stratégique à la Direction générale de Hub.brussels, s’est prêté au jeu pour répondre à nos questions.

Qu’est-ce qui a inspiré hub.brussels à se lancer dans l’aventure Hackcovid ?

Ce qui nous a de suite intéressé, c’est cette dynamique d’innovation et l’idée très positive de mettre les énergies de tous au travail afin de proposer des solutions.

Nous y travaillons déjà et sommes toujours intéressés par de nouvelles occasions d’aller plus dans cette dynamique . Nous avons été amené à travailler sur la gestion de crise, nous développons un certain nombre d’accompagnements pour permettre aux entrepreneurs de mieux  gérer les difficultés, mais aussi à saisir les opportunités’.

Nous avons aussi vu l’opportunité de pouvoir travailler avec d’autres institutions publiques bruxelloises dans un cadre d’innovation. Cela fait sens de pouvoir assembler nos forces lors de cet événement et de pouvoir travailler de manière plus systémique sur des solutions à développer.

Nous voulions explorer, grâce à un espace d’expérimentation comme celui que propose le Hackcovid, les possibilités auxquelles peuvent penser les citoyens.

Pourquoi ces deux challenges ?

Comment se lancer à l’international dans un contexte covid ?

Comment accompagner un chercheur d’emploi à se lancer dans l’entrepreneuriat ?

 

Ce sont des challenges assez prégnants chez nous et qui reviennent souvent sur la table.

La crise a largement perturbé nos interactions au niveau international. De nombreuses entreprises risquent d’être privées d’opportunités à cause de cela. Comment pourrions-nous les accompagner davantage? Comment une entreprise peut s’internationaliser en période COVID ? Pour nous, c’est aussi un moment important pour faire passer un message que les entrepreneurs n’entendent pas suffisamment, c’est qu’il y a de vraies opportunités aussi à l’internationalisation. Il y a une réflexion à avoir, pour certains marchés qui ont pu être réduits par la crise, à aller réfléchir s’il n’y a pas un espace de rebond à trouver notamment en Europe, avec les pays limitrophes.

Rendre l’entrepreneuriat accessible à toutes et tous à Bruxelles est aussi une des missions fortes d’hub.brussels. Cela nécessite une attitude plus proactive envers certains publics, notamment avec les chercheurs d’emplois. Nous nous questionnons sur comment sensibiliser les demandeurs d’emploi aux opportunités que propose l’entrepreneuriat. Celui-ci n’est pas réservé à une petite frange de la population qui sort des écoles de commerce, qui ont des capitaux disponibles dans leur réseau familial et qui ont la capacité de lancer une startup. Un chercheur d’emploi peut ne pas se lancer malgré des capacités entrepreneuriales intéressantes, par manque de connaissances ou à cause de barrières psychologiques.

L’entrepreneuriat pourrait-il être une solution durable pour résoudre le problème de l’emploi à Bruxelles ?

Il est difficile de répondre sur la durabilité dans le temps de la solution car cela demanderait un travail prospectif que nous n’avons pas encore suffisamment poussé. Par contre, c’est clairement une piste hyper importante à développer pour contribuer à la solution. Nous savons que Bruxelles a du potentiel avec des personnes qui sont en recherche d’emploi qui sont pleines de compétences et pleines d’idées entrepreneuriales ou des personnes en recherche de sens, capables d’insuffler cette économie à impact. Ce serait dommage de passer à côté de ce potentiel pour la région qui pourrait aussi activer une dynamique forte autour de la transition économique. Je pense que l’entrepreneuriat est clairement un des vecteurs de la transformation de notre économie et de création d’emplois qui apporte ce sens, permet de contribuer à avoir un impact tout en ayant une rétribution adéquate pour son travail.

Qu’attendez-vous de cet événement ?

La création d’une dynamique innovante qui montre aux participants qu’il y a un réel soutien au niveau de la région, qui leur rappelle qu’ils peuvent s’appuyer là-dessus et qu’ils ne doivent vraiment pas hésiter. Une dynamique qui va venir rassembler les énergies au niveau de la région et créer cette synergie positive pour pouvoir développer des solutions qui vont un cran plus loinIl est important que chaque compétence travaille main dans la main pour que l’on puisse œuvrer ensemble. La crise nous a démontré à quel point chaque élément de notre société est intrinsèquement lié.

On est sur une crise sanitaire qui a des impacts économiques forts. Et donc, pour moi, la solution sera systémique. La solution ne doit pas venir « magiquement » de l’innovation ou de l’accompagnement des demandeurs d’emploi ou de l’accompagnement à l’entrepreneuriat. Il faut vraiment que nous arrivions à travailler ensemble pour le public bruxellois…

…Et le Hackcovid va permettre cela !

Quelle est l’orientation que prend hub.brussels en 2021 ?

En 2021, nous poursuivons nos actions pour favoriser la transition de l’économie bruxelloise vers une économie à impact.

Nous allons porter une attention particulière aux difficultés que les entreprises vont rencontrer. Il y a des entreprises qui ne vont pas survivre à cette crise. Nous voulons les accompagner aussi dans ces moments moins réjouissants de l’entrepreneuriat et les aider à capitaliser sur leur énergie et sur leurs compétences, pourquoi pas, vers de nouveaux projets d’entrepreneuriat ?

Nous voulons aussi être présents auprès de tous les entrepreneurs qui ont trouvé des solutions pendant cette crise et qui se sont implantés.

Et nous assurer que l’entrepreneuriat reste vu comme cette aventure hyper motivante, mais également que l’on se rende compte des réalités parfois dures de cette aventure. C’est l’une des manières de créer du sens, l’une de ces belles aventures à mener au cours d’une vie et il est important que les bruxellois puissent en saisir les opportunités.

Interview ACTIRIS – Virginie Van Lierde

Pourquoi ils sont nos partenaires pour cette seconde édition du HACKCOVID, pourquoi ils nous ont fait confiance, pourquoi ils VOUS font confiance pour trouver des solutions à des thématiques qui se situent au cœur de leurs métiers ?

Merci à Virginie Van Lierde, employée à la Direction Générale chez Actiris d’avoir répondu à ces questions pour ACTIRIS.

Qu’est-ce qui vous a inspiré, chez ACTIRIS, à vous lancer dans l’aventure HACKCOVID ?

Dans le cadre d’un projet d’innovation, nous avons décidé de participer à des hackathons pour nous former aux outils d’innovation. Nous avons participé à notre premier hackathon au mois d’octobre et nous avons été séduits par ce mode de travail. Il est capital d’intégrer les outils d’innovation chez ACTIRIS. On n’y est pas encore mais on espère pouvoir se lancer.

Le HACKCOVID va permettre une consultation informelle de nos collaborateurs ainsi qu’une consultation citoyenne. C’est l’opportunité de faire levier de l’intelligence collective qui est déjà très présente au sein de l’organisation mais pas de manière organisée et de faire sortir ACTIRIS de sa zone de confort.

Du 1er au 5 février, les collaborateurs d’ACTIRIS côtoieront des entrepreneurs, des chercheurs d’emplois, des étudiants et des collaborateurs de grandes entreprises pour trouver des solutions aux thématiques liées à l’emploi qu’ils connaissent très bien.

Qu’attendez-vous d’un tel événement ?

J’attends de ce hackaton l’éclosion d’idées. Pour moi, c’est vraiment ça : faire émerger la créativité, permettre aux idées d’éclore et que nous puissions après les mettre en pratique.

Nous attendons une libération, une expérience humaine enrichissante et créatrice de liens.

Je dis souvent qu’un hackathon est une spirale collective et positive et je trouve que ça permet vraiment de collaborer sur des projets.

Ce sera vraiment très, très valorisable. Nous avons envie d’innover. Nous avons envie d’aller chercher les compétences ailleurs, avec des personnes qui, a priori, n’ont pas de lien avec le marché du travail, même si nous avons beaucoup de talents dans la maison. Mais le but, c’est de s’ouvrir, s’ouvrir aux autres pour continuer à être pertinent dans un monde qui change constamment. Nous ne pouvons pas être omniscients chez ACTIRIS, nous avons besoin d’exercices d’intelligence collective comme celui que propose HACKCOVID.

Pourquoi ces 3 challenges ?

En raison de la crise Covid, comment augmenter le taux d’emploi en s’appuyant sur les métiers porteurs  en RBC ?

Dans un contexte de digitalisation et de distanciel (lié au Covid), quelles sont les valeurs ajoutées que nous pouvons apporter aux employeurs pour maintenir et augmenter le taux d’emploi en RBC en 2021 ?

Suite à la crise Covid, comment pouvons-nous éliminer tous types de discrimination à l’embauche et encourager l’augmentation du taux d’emploi pour tous ?

Nous avons choisi ces thèmes-là car pour nous il était important de s’inscrire dans l’après-COVID. Et puis, nous avons décidé de mettre le chercheur d’emploi et les employeurs au centre. Nous avons : un thème sur les chercheurs d’emploi et la formation, un thème pour les employeurs, puis un thème sur la discrimination qui lui permet de joindre les employeurs et les chercheurs. Il y a beaucoup de choses à dire sur ces thèmes. Nous avons des idées en interne de ce que nous avons envie de mettre derrière, mais nous sommes vraiment curieux de voir ce que les équipes vont en faire.

Et puis surtout, nous avons essayé de rendre ces 3 challenges enthousiasmants !

Quelle est l’orientation que prend ACTIRIS en 2021 ?

Nous réfléchissons activement à l’après-COVID. Nous avons des priorités stratégiques :

–          La Garantie Solution pour Tous qui permettra de travailler sur, comme son nom l’indique, offrir au moins une opportunité à tous les demandeurs d’emplois enregistrés (emploi, stage, formation, reprise d’études ou validation de compétences).

–          La discrimination est un de nos challenges constants.

–          Absorber le flux des chercheurs d’emploi qui va arriver d’ici quelques mois. Nous nous attendons à une hausse des demandeurs d’emplois. Les jeunes seront particulièrement touchés et aucune commune bruxelloise ne sera à l’abri.

–          Continuer à trouver des solutions pour les employeurs

–          Continuer à offrir nos services, avec le défi que pose le digital.

Nous sommes en train de vivre un changement de paradigme de société et ACTIRIS travaille à s’y adapter.

 

 

Venez aider ACTIRIS à repenser l’emploi en Région de Bruxelles Capitale.

Vous avez carte blanche.

Inscrivez-vous http://www.hackcovid.co